L’avenir du bio et des circuits courts dans le Vercors

Le plateau du Vercors, dans le département de l’Isère, en Auvergne-Rhône-Alpes, compte de nombreux producteurs de différents produits, principalement issus de l’exploitation animale. Certains produisent bio et/ou vendent en circuits courts, et d’autres non.

Carte de l’Auvergne-Rhône-Alpes et photo du plateau du Vercors ©ACHEVALIER
Mais, concrètement, pourquoi consommer bio ou local sur le Vercors?

Tout d’abord, il est important de privilégier le bio et le local pour l’environnement. En effet, la culture biologique permet de protéger les sols grâce à une absence de pesticides, et elle permet aussi d’économiser de l’eau car celle-ci est moins nécessaire qu’en conventionnel. Le local, lui, permet de limiter la pollution liée aux transports lors de l’exportation. Tout cela est donc plus respectueux pour la planète et permet de la préserver.

Il est aussi important pour soi en tant que consommateur de privilégier des produits bio et locaux. Effectivement, les pesticides et OGM utilisés en conventionnel sont parfois nocifs pour la santé, il est donc préférable de privilégier la culture bio qui est plus saine. Sur le Vercors, acheter en circuits courts permet de soutenir et faire marcher l’économie locale et d’aider les producteurs à se développer sur le plateau. En allant directement au contact des agriculteurs on peut aussi plus facilement savoir ce qu’il y a réellement dans notre assiette.

Pour tenter de comprendre comment la culture bio et les circuits courts vont évoluer dans le Vercors, voici quelques avis de producteurs locaux.
Enseigne de La Ferme de Lucie, Rencurel, Isère. Camille Goncalves © 02.12.2017

 

La Ferme de Lucie se situe à Rencurel, elle ne produit pas de bio mais vend en circuits courts tandis que la Ferme Rony, qui se trouve à Saint Nizier du Moucherotte, produit de la charcuterie et des produits laitiers de chèvre et de vache exclusivement en bio et vend uniquement en circuits courts.

 

Chèvre de La Ferme de Lucie, Rencurel, Isère. Camille Goncalves © 02.12.2017

La Ferme de Lucie ne produit pas de bio en raison d’investissements trop lourds qui impliqueraient un prix de vente excessif pour le consommateur. Alors que la ferme Rony, qui est autonome, n’a pas eu de difficultés financières lors de son passage en bio. « Par rapport au prix de vente des produits on n’a pas forcément énormément augmenté alors qu’on est passés en bio et qu’avant on était en conventionnel.  » a dit Sylvie Rony.

Interview de Adrien et Lucie Chauvet à propos de son agriculture, sa manière de consommer, de ses prix,  et de l’avenir du bio dans le Vercors:

Adrien et Lucie Chauvet, producteurs de la ferme de Lucie, disent : « L’idée c’est de pouvoir passer en bio quand on diminuera nos remboursements auprès des banques. », alors que Sylvie et François Rony, les producteurs de la Ferme Rony pensent que passer en bio est avant tout une mentalité et une manière de vivre, indépendante des moyens financiers.

Bouc de la Ferme Rony, Saint Nizier, Isère, Camille Goncalves © 27.01.2018

Interview de Sylvie et François Rony à propos de leur manière de produire et des choses à changer pour donner une réelle place au bio:

 

Selon Adrien et Lucie Chauvet, il est bien plus intéressant de consommer des produits non-biologiques en circuits courts que des produits bio industrialisés que l’on trouve en grande surface car l’atout du local est avant tout la qualité et la fraîcheur du produit.

Vache de La Ferme Rony, Saint Nizier, Isère. Camille Goncalves © 27.01.2018

Mais les agriculteurs ne sont pas les seuls acteurs dans le commerce bio et local, il y a aussi évidemment les consommateurs qui comptent beaucoup, notamment  les cantines, qui non seulement achètent certains produits, mais influencent l’alimentation des élèves. La cantine du lycée Jean Prévost de Villard de Lans propose actuellement environ 30% de produits bio. De nombreuses cantines des écoles primaires du plateau suivent également cette voie, ainsi que les crèches et le portage de repas aux personnes âgées.

 

Le Vercors est donc un territoire où le bio a de grandes chances de se développer, grâce à un besoin faible en pesticides, et une volonté de la part des restaurations collectives de privilégier le bio et le local ce qui peut éventuellement changer les mentalités de ceux qui y mangent. Il est toutefois important de veiller à faire attention à sa consommation en tant qu’habitant du Vercors, en sachant que nous pouvons aider notre territoire à évoluer dans les années à venir.

 

Lucie MOLLARD, Marine ZAMMIT, Camille GONCALVES-NIVELAIS