Des microplastiques au sommet du mont-blanc ?

Frédéric Gillet, directeur d’Aqualti, raconte son expédition Clean Mont-Blanc, aux collégiens de l’Assomption.

Comment le plastique, fragmenté en microparticules de l’épaisseur d’un cheveu, peut se déplacer dans l’atmosphère jusqu’au sommet des montagnes ? Frédéric Gillet est le directeur d’Aqualti, une association qui a pour vocation d’aller faire des prélèvements d’échantillons dans des zones éloignées des sources de pollution, comme au Groënland ou au sommet des montagnes. « L’idée est d’analyser des échantillons pour savoir s’il y a de la pollution, en particulier des particules plastiques et faire des études scientifiques en lien avec cette pollution », explique l’ingénieur.

Après des recherches dans les lacs d’altitude, il a monté l’expédition Clean Mont-Blanc, avec « Summit Foundation », pour faire des analyses dans 18 glaciers. Ces chercheurs sont partis de Chamonix pour aller sur les glaciers du côté français, italien et suisse. Le tout en 5 jours !

L’équipe a dû faire très attention à ne pas contaminer les zones, avec leur ski, le frottement de leurs gants ou chaussures par exemple. « Dans chaque glacier, on prend deux échantillons donc là, on est à 36 échantillons au niveau des glaciers et deux échantillons pris au sommet du Mont-Blanc », poursuit-il.

Frédéric Gillet s’est en effet rendu au sommet du Mont-Blanc pour faire un dernier prélèvement. Les échantillons étaient en cours d’analyse au moment de l’interview, fin novembre.

Auparavant, Frédéric Gillet a participé au projet Plastilac, pour analyser la pollution plastique dans les lacs alpins en altitude. Sur ce projet, il a collaboré avec Julia Dusaucy, doctorante à l’université Savoie Mont-Blanc. Elle travaille sur les microplastiques, notamment dans le lac du Bourget, le lac d’Annecy et le lac Merlet. « Un de mes objectifs, c’est de déterminer quelles sont les sources majeures de la pollution en microplastique aux niveaux des lacs, si ça vient des retombées atmosphériques, des eaux usées ou des eaux pluviales par exemple », raconte-t-elle, en interview. Les échantillons sont prélevés, avec l’aide de plongeurs, avant d’être analysés en laboratoire pour comprendre leur origine.

Ce sujet, réalisé par Enora, Maëlla et Alexandre (5e), a été diffusé dans l’émission Faut s’en mêler, du 7 février 2022.

Logo Parcours - Interreg