Heureusement, il y a ma petite sœur qui me fait rire

J’ai compris que la vie quotidienne et les choses simples ont une grande valeur.
On les apprécie quand on perd la liberté de faire ce qu’on veut.


Quand maman m’a dit que, dans toute l’Italie, les écoles étaient fermées à cause du coronavirus, j’étais content. Je pensais d’avoir beaucoup de temps libre pour faire du snowboard, jouer au golf, passer du temps avec ma cousine dehors dans la neige. Bientôt, j’ai compris que la situation était sérieuse: on a fermé tous les services, les restaurants, les cafés, les hôtels, les domaines skiables, les terrains de golf et le confinement a commencé. Tout le monde doit rester isolés chez soi et ne rencontrer personne. Quand je regarde hors de la fenêtre, les rues sont désertes et silencieuses: pas de personnes qui se promènent, pas de voitures qui passent. On entend seulement le chant des oiseaux et le vent qui souffle à travers les arbres.
Mes journées sont toutes égales et ennuyantes: je me lève, je fais mes devoirs, je mange avec ma famille, j’écoute de la musique et je dessine. Heureusement, il y a ma petite sœur qui me fait rire et m’occupe le temps. Il me manque la liberté de pouvoir sortir et rencontrer mes amis, mon père, mes grands-parents, ma tante et mes cousines. J’ai compris que la vie quotidienne et les choses simples ont une grande valeur. On les apprécie quand on perd la liberté de faire ce qu’on veut. Pour moi, la maison est plus une prison qu’un refuge. Je m’ennuie beaucoup parce que on ne peut pas faire ce qu’on fait habituellement: on ne peut faire du sport, on ne peut pas sortir hors de la maison pour aller faire une promenade en montagne, voir mon père, mes grands-parents, ma tante, mes cousins et cousines et mes amis.
J’habite dans une maison très petite… Je ne passe pas beaucoup de temps dans ma chambre parce que c’est seulement un couloir sans fenêtre dans le sous-sol. Il n’entre pas de lumière et il n’y a pas de place pour mes choses. En ce moment, il me manque une chambre confortable où passer un peu de temps à écouter la musique, à lire et me relaxer quand je suis de mauvaise humeur.
En ces jours, j’aide beaucoup ma famille à mettre et débarrasser la table, à dépoussiérer, à faire la pizza, à m’occuper et à chercher de faire dormir ma sœur Cloe et à tenir mes choses en ordre.
J’ai appris à cuisiner les tuiles, les beignets pour le petit déjeuner et la fondue au chocolat, ce sont vraiment délicieux! J’ai plus de temps pour regarder des films avec maman et son ami Claudio, ou pour écouter la musique: j’ai découvert de nouveaux artistes que je ne connaissais pas.
Je suis inquiet surtout que mes grands parents tombent malades: on ne peut pas aller chez eux et on ne pourrait pas les aider. J’ai aussi peur d’être obligé à rester à la maison encore longtemps et c’est dur et lourd à accepter.
Dans cette période, il y a aussi des aspects positifs: je passe beaucoup de temps avec ma famille et on a l’occasion de faire plusieurs choses ensemble, de bavarder et de partager ce moment ensemble. Le temps est moins frénétique et on peut même se relaxer. Je suis content par exemple quand je cuisine avec maman.
Chez moi, on regarde tous les jours le téléjournal et la conférence de presse de la protection civile pour apprendre les nouvelles de la pandémie. Chaque jour, il y a des changements sur l’évolution du Covid-19 dans toute l’Europe et même des nouveaux règlements à suivre dans la vie quotidienne: par exemple il faut utiliser des masques et des gants quand on sort pour aller au supermarché. En Italie, on a prolongé le lockdown jusqu’au trois mai.
La première fois que j’ai entendu parler du coronavirus, j’étais chez moi et j’écoutais le téléjournal avec ma famille. On parlait d’une épidémie en Chine mais je n’ai pas fait beaucoup d’attention à cette information. à la fin du mois de février, j’étais avec mes amis et on se promenait au centre de Courmayeur: le pays était plein de touristes pour la semaine de Carnaval. Des personnes parlaient du virus qui arrivait de la Chine et qui avait fait plusieurs victimes. Je me suis rappelé du téléjournal et j’ai pensé que cette épidémie durait depuis longtemps mais je n’ai pas pensé qu’elle pouvait arriver en Vallée d’Aoste. Je me trompais.
Bientôt, la situation est devenue sérieuse aussi en Italie: tous les soirs, nous regardions le téléjournal où on parlait seulement du Coronavirus. Claudio, le copain de ma maman, m’a prévenu que les compétitions de snowboard, le grands prix de moto ou de Formule 1 et les plus grands tournois de golf avaient été annulés, et là j’ai compris que la situation était vraiment grave et dangereuse. Je commençais à avoir peur de la contagion.
Au téléjournal, j’ai appris les dernières nouvelles sur le virus: il se transmet facilement avec des gouttelettes de salive, il provoque de la fièvre et des difficultés respiratoires graves et peut causer la mort. Les nouvelles étaient vraiment négatives.
Je me souviens du quatre mars, quand je suis rentré comme toujours à la maison après l’école: c’était une belle journée et j’étais content parce que le printemps approchait. Je ne savais pas qu’il aurait été mon dernier jour d’école. Pendant le repas, j’ai entendu que le gouvernement avait choisi de fermer les écoles parce que le virus était arrivé en Italie et il y avait déjà plusieurs personne malades en Lombardie. Alors le lockdown a commencé et je ne suis plus sorti de ma maison.
La situation était vraiment grave et, pour ce motif, avec mes professeurs, nous avons dû faire les cours online sur l’ordinateur ou sur le téléphone. Tous les jours, je regardais le programme Les chiffres de la pandémie. Dans ce programme, il y avait quotidiennement une conférence de la Protection civile, où on découvrait le nombre de morts journaliers, de guéris et de positifs au coronavirus.
Grâce à des vidéos et à des documents envoyés par mes professeurs, j’ai reçu beaucoup d’informations: comment le virus s’est transmis d’une chauve-souris à un animal sauvage et ensuite à l’homme, et les indications sur ce qu’il faut faire pour éviter la contagion.

Julian classe 2èmeA
Institution scolaire Valdigne Mont-Blanc Courmayeur

«J’ai appris à cuisiner les tuiles, les beignets pour le petit déjeuner et la fondue au chocolat.»
Photo © Julian, classe 2èmeA / Mai 2020

Logo Parcours - Interreg