J’ai pensé que le virus était un problème pour la Chine, alors je suis allée manger au restaurant japonais

Pendant cette période de confinement, j’aide beaucoup dans les tâches ménagères: je cuisine, je range ma chambre et je la nettoie. C’est une façon pour remplir les journées.
Et quand il y a mauvais temps, c’est très paisible.


Quand j’ai entendu au téléjournal la nouvelle de la fermeture de l’école, j’étais très heureuse car il y avait encore la possibilité d’aller skier. Mais, après quelque jours, ils nous ont confinés à la maison et donc, à partir de ce moment, j’aurais préféré rentrer à l’école, embrasser mes amis et rire avec eux, au lieu de m’ennuyer.
Je pense aussi que, d’une part, c’est bien ce confinement parce que maintenant les personnes ne peuvent sortir à deux cents mètres de chez eux que s’ils ont des chiens, et ils ont probablement compris l’importance du contact avec la nature, mais j’ai très peur parce que certaines personnes ne respectent pas les règles: de chez moi, je vois beaucoup de gens courir dans les deux sens de la rue.
Je préfère l’école à la DAD, la didactique à distance, parce que avec mes copains près de moi, c’est plus amusant, nous faisons la récréation tous ensemble, ont fait des blagues et nous rions, mais je dors plus longtemps le matin et je peux suivre mieux les leçons. Je pense que ma maison est un refuge, parce que en restant à la maison nous nous protégeons du virus, mais c’est aussi une prison parce que c’est difficile de rester avec sa famille tous les jours.
Avant le virus, ma chambre était une zone calme, parce que après l’école ou le ski, je pouvais me détendre, mais maintenant elle est un peu comme ma deuxième maison, et j’y passe tout le temps. Pendant cette période de confinement, j’aide beaucoup dans les tâches ménagères: je cuisine, je range ma chambre et je la nettoie. C’est une façon pour remplir les journées. Et quand il y a mauvais temps, c’est très paisible.
Dans cette période, je vois beaucoup d’animaux dans mon pré et ça me fait plaisir, parce que c’est bien que les animaux sont dans leur habitat nature. Et dans la rue, je vois seulement des camions avec des paquets pour les personnes.
J’entends les oiseaux qui chantent sur les arbres. J’écoute souvent le téléjournal parce que je voudrais être bien informée sur cette pandémie, parce que je trouve que c’est très intéressant, mais je n’écoute pas la radio, ni je lis les journaux. Dans ma famille, pendant le déjeuner et le dîner, on parle beaucoup de la pandémie. J’ai peur que mes grands parents peuvent avoir le virus et je suis sûre que, s’ils ont le Covid-19, ils ne peuvent plus être ici pour moi et ça me fait très peur.
Selon moi, il y a une côté positif, la nature a eu sa revanche et je pense que nous avons tous eu le temps de penser à tout le mal que nous avons fait à ce monde.
J’ai été informée par mon père de l’arrivée du virus. Il m’a dit: «En Chine, un virus mortel se propage» et, à ce moment-là, j’ai pensé qu’il était peu probable que le virus arrive en Italie et je pensais que c’était un problème pour la Chine, et alors je suis allée manger au restaurant japonais.
Après l’arrivée du virus, j’ai installé l’application Tgcom24 sur mon téléphone et, tous les jours, je reçois les notifications et je les lis. Et c’est grâce à cela que je sais plus ou moins ce que c’est le Covid-19. Pendant la didactique à distance, mes professeurs m’ont aussi téléversé des vidéos ou des documentaires pour mieux connaître le virus.

Cecilia classe 2èmeA
Institution scolaire Valdigne Mont-Blanc Courmayeur

Cette image représente la porte de ma maison, elle représente mon confinement parce que je pense que cette porte est la seule chose entre moi et la liberté. Photo © Cecilia, classe 2èmeA / Avril 2020

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