En deux cents ans, la forêt a doublé en France. Pourtant, l’Office national des forêts traverse des difficultés financières. Rencontre avec un cadre de l’ONF à Saint-Gervais-les-Bains.
Pull-over couleur sapin, le nom de l’Office national des forêts bien en vue sur la poitrine, Olivier Leclerc est un cadre technique de l’ONF, responsable de l’unité territoriale Pays du Mont Blanc. Il insiste en souriant: on ne dit plus garde-forestier depuis cinquante ans mais « technicien forestier ».
L’ONF est un établissement public qui a pour objectif de renouveler les forêts et d’assurer leur pérennité. « On travaille avec des arbres qui vont vivre 150, 200, 300 ans donc on a des projets qui se montent sur 150 ans et faire comprendre ça à une génération humaine, ce n’est pas facile, explique Olivier Leclerc. Notre projet est tourné vers l’avenir ».
Autour de Saint-Gervais-Les-Bains, Olivier Leclerc mène notamment le projet de création d’une future route forestière de 14 km entre Passy, Saint-Gervais et les Houches pour desservir le massif.
A l’ONF, on s’occupe aussi de la gestion des coupes des arbres. L’établissement se finance en vendant du bois. Mais ce système n’est pas viable et l’institution est confrontée actuellement à des difficultés financières. « La forêt ne rapporte pas d’argent. C’est le seul financement qu’à l’ONF aujourd’hui pour atteindre son équilibre », rajoute Olivier Leclerc. Et les syndicats s’inquiètent face au déficit de l’institution.
Olivier Leclerc constate que les conditions de travail se dégradent à cause notamment de baisses d’effectifs :
Au moment de l’interview, un rapport d’une mission d’inspection interministérielle était attendu, afin de trouver des solutions face au déficit et consolider l’ONF à l’avenir.
Des propos recueillis par Evan, François et Quentin (4e).