Manger bio : « on progresse d’année en année »

Le bio est-il accessible pour tous ? Pour y répondre, les collégiens ont interviewé Nathalie Giguet, responsable du magasin Le Grand Panier bio à Domancy, en Haute-Savoie.

Lors du premier confinement (mars-mai 2020), de nouveaux clients se sont dirigés vers les magasins bio, souvent par crainte d’être contaminés par la Covid-19 dans les grandes surfaces. D’après une étude de Biopanel et Natexbio de juin 2020, 35% des nouveaux clients de leurs magasins comptaient revenir faire leurs courses dans ces boutiques bio après le confinement.

Près de chez nous, nous nous sommes intéressés à l’évolution du Grand Panier bio à Domancy (Haute Savoie) qui a ouvert en septembre 2018. Cette franchise est un des derniers magasins à être arrivés dans le secteur et la crise sanitaire a boosté sa clientèle.

Nathalie Giguet, la responsable, a ouvert ce magasin bio car pour elle manger sain est une valeur sûre. Mais est-ce accessible pour tous ?

La rédaction: Le bio est-il accessible pour tous les portes-monnaies selon vous ?
Nathalie Giguet: Oui, si on fait des sacrifices dans d’autres choses. On ne peut pas forcément manger bio tous les jours. On peut déjà commencer par manger des fruits et légumes bio, puis du bon pain et des pâtes complètes. C’est un choix de vie.

Le vrac est moins cher aussi et permet de prendre la quantité souhaitée pour éviter le gaspillage.

Le bio est plus cher que dans les grandes surfaces. Quels sont les produits les plus abordables ?

On a des prix « coups de cœur » dans les produits de base, la farine, le beurre ou l’huile d’olive par exemple. On est assez compétitif sur ces produits. On a des prix raisonnables sur les produits d’appel, les produits qui sont primordiaux comme le lait ou les fruits et légumes.

Comment avez-vous vu évoluer le secteur ces dernières années ?

On progresse d’année en année. On a ouvert en septembre 2018. La progression de la première année était de 20%. Cela a énormément évolué lors du premier confinement, du 17 mars au 10 mai. Ça a évolué de 50 % !

On s’est fait connaître davantage  lors du premier confinement car les habitants ne pouvaient pas se déplacer trop loin pour faire leurs courses.

Comment expliquez-vous cette hausse lors du premier confinement ?

Les gens ont eu peur de ne pas avoir suffisamment à manger. Le premier jour du confinement, on a fait le chiffre d’affaire qu’on fait normalement en une semaine. C’était énorme !

Les gens ont fait des courses qui se conservent. Et puis, on est un magasin plus petit qu’un supermarché. Des clients ne voulaient pas faire la queue pour une baguette et ils ont vu qu’il y avait aussi des produits à des prix abordables chez nous. On a eu des clients qui ne venaient pas d’habitude.

Des propos recueillis par Stella, Nina et Lucas, en classe de 5e

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