Métiers du Livre : Le parcours d’Émilie Gruffaz, jeune libraire de la Roche-sur-Foron

Émilie Gruffaz et Pascal, son patron, devant la librairie « Histoires sans Fin » de la Roche-sur-Foron. Crédit : Histoires sans Fin.

Jeudi 31 mars 2022, la classe de 4eF du collège Samivel de Bonneville a visité la librairie « Histoires Sans Fin ». Ils ont rencontré Émilie Gruffaz, la jeune libraire passionnée, employée depuis 3 ans. Elle nous raconte son parcours et son engouement pour les livres.

Un reportage de nos envoyés spéciaux Maïmouna, Léà et Kyliane

La librairie se situe dans une zone piétonne. Elle sent le bois et semble comme neuve, propre, moderne. Les livres sont classés par catégorie. Il y a aussi des livres rangés dans des pièces différentes comme des mangas, des BD, un secteur enfants…    

C’est ici que nous rencontrons Émilie Gruffaz, 25 ans, qui travaille depuis 3 ans à la librairie et depuis 4 ans et demi en tant que libraire. Mais comment est-elle arrivée jusqu’ici ? Sur les bancs de la faculté de lettres de Chambéry, elle a entendu ses professeurs parler de livres avec passion et elle s’est dit que le monde du livre était pour elle et qu’elle voudrait devenir libraire.

Elle poursuit donc sa formation avec un an de licence professionnelle suivi d’un stage de spécialisation de 3 mois en littérature jeunesse. Après un stage à Annecy chez le groupe indépendant Decitre, Pascal, son actuel patron, la recrute en CDI. 

« J’adore les bouquins et en parler toute la journée, ça ne me dérange pas »

Mais comment fonctionne la librairie ? Il y a deux types de clients, ceux qui savent précisément ce qu’ils veulent et ceux qui papillonnent et ont besoin d’un conseil. « Nous on marche aux coups de cœur » : les libraires et les clients rédigent une courte note sur un marque-page afin de donner envie d’acheter le livre.

« Histoires Sans Fin » organise des événements tel que des rencontres avec des auteurs, des soirées « coup de cœur ». « Les auteurs sont certainement ceux avec qui on communique le moins, on ne les voit pas beaucoup, explique Emilie. Mais lorsqu’on les voit, c’est un bonheur de discuter avec eux. Ils sont très intéressants. Les questions sont préparées à l’avance, de sorte de donner envie de lire le livre mais de ne pas tout dévoiler. Je me souviens de ma première rencontre avec un auteur : c’était l’auteur lyonnais de science fiction Alain Damasio, un moment fort. »

Un jeudi par mois, une rencontre est organisée avec les clients. 30 personnes se réunissent pendant 1 heure et les libraires présentent leurs derniers coups de cœur.

Émilie lit a peu près une vingtaine de livres par mois et laisse toujours une critique sur le site internet de lecture Babelio, afin de se souvenir de ce qu’elle a lu.

Aujourd’hui, elle a une lecture analytique des livres. Elle se demande à quel type de public le livre pourrait plaire. « J’adore les bouquins et en parler toute la journée, ça ne me dérange pas. »

Augmentation des prix

Comment évolue son métier ? Depuis cinq ans, le prix du livre augmente. Par exemple, les livres de Nathalie Nothomb se vendaient à 15 euros il y a 5 ans et aujourd’hui à 20 euros. Autre exemple Demon Slayer, un manga pour adolescents, se vendait 6,90 euros en décembre 2021 et aujourd’hui à 7,29 euros. Le métier de libraire est en constante évolution.

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