Reblochon : « Pour avoir un bon fromage, il faut bien s’occuper de ses vaches »

Matelas, acupuncture et remèdes naturels…Les techniques de fabrication du fromage sont restées traditionnelles, mais le bien-être des vaches est bien plus pris en compte aujourd’hui.

« S’occuper de vaches, ça peut paraître simple, mais c’est compliqué ». Jérémy Delacquis, 28 ans, est installé sur une ferme à Magland avec son père et son oncle depuis 6 ans. Ils élèvent des vaches et produisent du lait pour faire du reblochon. Ils livrent le lait à la coopérative du Val d’Arly et ils gardent une partie pour le transformer en tomme fermière et en yaourts.

La ferme familiale produit du lait plus de 300 jours par an. Mais le métier a bien évolué depuis la création de la ferme par le grand-père de Jérémy. « Aujourd’hui un tracteur coûte trois fois plus cher que dans les années 90, c’est entre 80 000 et 130 000 euros », s’exclame-t-il.

« Pour avoir un bon fromage, il faut bien s’occuper de ses vaches » dit Jérémy Delacquis. «, explique l’éleveur.  « Un bon fromage c’est d’abord une bonne alimentation ». Si  la vache mange du foin mal récolté ou de l’herbe souillée, le lait sera de moins bonne qualité, ce qui peut se retrouver dans les fromages. La qualité se joue aussi au moment de la traite, rappelle le professionnel.

« Aujourd’hui, les vaches ont des matelas de cinq centimètres d’épaisseur »

Jérémy Delacquis

Pour prendre soin de ses vaches, l’éleveur possède toute une palette d’outils. L’agriculteur sort les vaches pour quelles pâturent et qu’elles prennent l’air. Il peut utiliser des produits naturels en cas de maladie. « Les vaches peuvent tomber malades facilement, mais quand elles ont mal, elles ne parlent pas », rappelle-t-il. Pour soigner les mamelles des vaches, une crème naturelle à base de menthe peut être utilisée. 

Tommes fermières. Photo : Jérémy Delacquis

La manière de considérer le bien être animal a considérablement changé : récemment Jérémy a acheté des matelas pour ses vaches et il leur a aussi acheté une brosse pour qu’elles puissent se gratter. Les vaches de Jérémy ont eu droit à des matelas  pour leur couchage : « Avant c’était de simples tapis, voire rien du tout. Aujourd’hui elles ont des matelas de 5 centimètres d’épaisseur ». Certains éleveurs utilisent même de l’acupuncture pour soigner leurs bêtes. « Mais nous ne l’utilisons pas dans notre ferme », précise Jérémy Delacquis.

Conscients que le bien être des vaches est essentiel pour garantir un fromage de qualité, les éleveurs y consacrent des moyens de plus en plus importants.

Nolann, Célia, Eva et Eléa (5e7)

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