Loup et élevages, les pistes pour mieux cohabiter

«  Il faut accepter qu’il existe une faune sauvage près de nous », estime le militant de la cause animale Pascal Sourdin.

« Si vous habitez vers Scionzier ou autour, vous habitez vraiment dans une zone à loup. » explique M. Pascal Sourdin, référent loup de l’association Animal Cross. En 1995, le loup n’était plus présent que dans le sud-est de la France. Dans les années 90, on comptait seulement quelques loups. Depuis, la population de loup à augmenter. En 2020, nous estimons qu’il y a à peine 580 loups en France, ce qui est très peu. En Haute-Savoie, le loup est notamment présent dans le massif des Glières et celui des Aravis.

Pascal Sourdin, référent « loup » pour l’association Animal Cross et la FNE en Haute-Savoie

Il faut savoir que le loup a un rôle important dans la biodiversité. En effet, il chasse les animaux les plus faibles ou malades. En chassant de cette manière, il permet de réduire certaines maladies chez ces animaux. En régulant la présence des ongulés, le loup permet à la forêt de se reconstituer.  «  Le loup permet d’équilibrer les écosystèmes », explique  M. Pascal Sourdin.

« Nous sommes sur leur territoire »

Pascal Sourdin, Animal Cross

Plusieurs attaques de loups ont été signalées ces dernières années provoquant la colère des bergers. Certains n’acceptent pas le retour du loup. « Il faut accepter qu’il existe une faune sauvage près de nous », souhaite Pascal Sourdin. « Nous sommes sur leur territoire » . « Je comprend  la colère des bergers, mais le loup ne tue pas par plaisir ! », explique-t-il. En effet, le loup tue seulement pour se nourrir ou, dans certains cas, pour se défendre.

Ânes, chiens, clôtures : des solutions multiples

Il y a beaucoup de solutions. On pourrait commencer par mettre plus de chiens de troupeaux en choisissant de meilleures espèces, notamment en améliorant la sélection des patous, ces gros chiens blancs que l’on croise en montagne. On pourrait aussi mettre d’autres animaux dans les troupeaux comme par exemple les vaches d’Hérens, des vaches noires qui sont très agressives avec les loups. « On a aussi les ânes. Un âne dans un troupeau de brebis, c’est totalement dissuasif pour le loup » explique Pascal Sourdin.

Il y a encore beaucoup de solutions que le gouvernement pourrait mettre en place même si «  le gouvernement a fait les choses sérieusement » selon Pascal Sourdin, notamment en payant les parcs électrifiés pour défendre les troupeaux et une grande partie des frais des chiens de protection. En revanche, Pascal Sourdin est contre les « prélèvements » organisés par l’État : « Ça ne sert a rien de tuer les loups, ils se régulent tout seul. Quand les loups sont trop nombreux, ils font naturellement moins de petits. » conclut Pascal Sourdin.

Manifestation contre les « prélèvements » de loups. Photo : Pascal Sourdin

Il faudrait donc trouver une solution pour que les loups puissent manger  en suffisance et que les bergers puissent profiter également des alpages sans subir d’attaques. L’idéal serait que le loup ait toute sa place dans la montagne et que nous puissions vivre ensemble.

Bogdan, Anya, Lilou (5e7)

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