Si les lauzes étaient comme les roses

La vie d’un tailleur de pierres…

Luciano Poli est un homme assez grand et costaud, ses yeux sont bleu foncé et ses cheveux tous blancs. Il n’entend plus très bien, il est un peu sourd. Il m’a raconté que quand il n’était pas encore à la retraite, il était tailleur de pierres. Il travaillait à environ 1700 mètres d’altitude dans les mines de Arpy. Il y avait six personnes avec lui qui s’occupaient de sortir, couper et préparer les pierres qu’on utilisait ensuite pour recouvrir les toits des maisons. En effet, depuis longtemps les maisons de la Vallée d’Aoste ont été recouvertes avec des pierres appelées lauzes, extraites de la montagne avec grands efforts. On les trouve aujourd’hui encore sur les toits, afin de protéger les maisons de la pluie et de la neige.

Mon grand-père a décidé de faire ce travail parce qu’en 1973, quand il a déménagé de sa région natale, les Marches, vers la Vallée d’Aoste, on cherchait de la main d’œuvre dans ce secteur et c’est ainsi qu’il a décidé de se lancer dans ce métier. Il a été très fatigué, car il devait travailler à Arpy mais aussi à Morgex, car tailler les pierres, ce n’était pas comme cueillir des roses.

Il a pris sa retraite en 2001, après avoir travaillé pendant trente ans

Tania de la classe 2A de Morgex. Institution scolaire « Valdigne Mont-Blanc »

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