Bonneville, mars 2019
Au Centre d’Intervention et de Secours de Bonneville, Solenne Dorenlot, 28 ans, pompier volontaire depuis 13 ans, nous raconte son parcours et sa passion pour cette activité.
Un portrait des élèves de 4ème C, dans le cadre du projet journalistique « Femmes de Bonneville »
Dans ce vaste lieu froid et sombre, nous sommes impressionnés par la taille des véhicules de secours est leurs reflets brillants. Solenne Dorenlot, fascinée par les flammes, nous raconte son parcours et sa passion pour son activité de pompier volontaire. Elle est sympathique, sûre d’elle, joyeuse, elle choisit bien ses mots et elle n’a pas d’hésitation en parlant de son métier.
Quand elle était petite, elle allait tout le temps à la caserne avec son père, lui-même pompier et elle appréciait beaucoup ce métier. Dès l’âge de 14 ans, Solenne intègre l’équipe des jeunes sapeurs pompiers. A 28 ans, Solenne est officiellement cheffe d’agrès à la caserne de Bonneville : elle est responsable d’un véhicule et, durant une intervention, dirige l’équipe qui monte à son bord.
En dehors de son activité de pompier volontaire, Solenne travaille dans un centre de radiologie, mais elle est tellement passionnée par son activité de pompier volontaire qu’elle a récemment décidé d’en faire sa profession. Elle est en train de passer les concours pour y parvenir.
Ce que Solenne préfère dans l’activité de pompier, ce sont les interventions où elle sent monter l’adrénaline, comme les accouchements d’urgence. Elle nous raconte cette journée particulière où elle a aidé une femme à accoucher dans son véhicule. « La sensation de voir naître un enfant est incroyable, c’est quelque chose que je n’oublierai jamais. »
« Personne ne peut comprendre la sensation que l’on peut avoir face à un feu »
En revanche, elle évoque avec nous la difficulté de gérer les proches, inquiets pendant certaines interventions. Consoler, calmer les pleurs, rassurer peut s’avérer très difficile. C’est le feu qui la passionne le plus. « Il y a cette sensation d’adrénaline. Personne ne peut comprendre la sensation que l’on peut avoir face au feu si nous avons jamais était dans cette situation »
Solenne raconte qu’au début, lorsqu’elle a débuté en tant que pompier volontaire, il y avait des petites moqueries sexistes, mais qui n’étaient pas méchantes. « Nous aussi on taquine beaucoup, c’est une sorte de jeu. » Si Solenne pouvait changer quelque chose dans sa vie de femme elle ne changerait rien, car elle se dit « une femme comblée. »