« Un arbre en montagne met entre 100 et 150 ans à pousser »

Alors que les forêts alpines sont confrontées au réchauffement climatique, l’Office national des forêts anticipe en dessinant les forêts de demain.

« Il n’y a rien de pire que des arbres qui meurent par terre ». Olivier Leclerc est cadre à l’Office national des forêts (ONF) pour le Pays du Mont-Blanc. Pour lui, la forêt, qui recouvre un quart de la Haute-Savoie, doit être préservée, et surtout utilisée correctement.

Selon le professionnel,  la forêt doit être protégée car les animaux  ont besoin d’elle pour se nourrir, et il faut protéger leur environnement. « La forêt abrite 80 % de la biodiversité », rappelle Olivier Leclerc.

De plus, « les arbres stockent du carbone quand ils poussent », explique Olivier Leclerc.  Or le carbone est l’un des responsables des gaz à effet de  serre, qui provoquent le réchauffement climatique. Le carbone peut être stocké pendant des dizaines voire des centaines d’années, à condition que le bois soit utilisé sous forme de poutre ou de meuble par exemple. Si l’arbre pourrit au sol en forêt, le carbone est libéré dans l’atmosphère.

Douglas américain et cèdre de l’Atlas

La forêt fait face à plusieurs menaces, à commencer par le réchauffement climatique.  « Dans quelques dizaines d’années, le climat de la région va ressembler a celui du sud de la France, avec plus de périodes  de sécheresse », prévient Olivier Leclerc.

Face au changement du climat, les professionnels de la forêt doivent s’adapter, par exemple en plantant de nouvelles essences d’arbres. « On commence à planter du Douglas qui vient d’Amérique du Nord, ou du cèdre de l’Atlas qui est une variété des montagnes du Maroc, qui peut bien s’adapter ici ». Mais les résultats ne seront pas visibles avant plusieurs années. « Un arbre en montagne met entre 100 et 150 ans à pousser, nous devons anticiper », explique le salarié de l’ONF.

Une autre solution est aussi de mieux valoriser le bois produit par la forêt : 50 % des bois partent pour de la charpente, donc du bois de construction. Le reste est principalement utilisé pour du mobilier, de la fabrique de papier ou du bois de chauffage. Préserver la forêt, c’est aussi ne pas gaspiller en utilisant au mieux les bois produits.

Luc, Sonia, Mélina et Anissa (5e7)

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