Les stations de ski du Grand Massif se mettent au vert

En attirant des dizaines de milliers de touristes sur les pentes enneigées, les stations de ski risquent d’endommager la faune et la flore. Certaines tentent de mettre en place quelques mesures de protection, comme le Grand Massif en Haute-Savoie.

« Avec le Covid-19, on constate que la montagne devient une valeur refuge, les gens cherchent à retourner dans la nature, dans la simplicité de la montagne ». Sylviane Cormier est responsable développement durable au sein de la station du Grand Massif. Elle en est sûre, la protection de l’environnement sera de plus en plus importante dans les prochaines années. Il y a urgence : les skieurs sont toujours plus nombreux dans la station.

Le Grand Massif comporte cinq stations : Samoens, Morillon, Sixt, Les Carroz et Flaine. C’est le sixième plus grand domaine skiable en France. « Il couvre 40 000 hectares, soit environ 80 0000 terrains de foot. » explique Malvina Scullo, chargée de développement durable. Cette grande station est hyper saturée. 

Compter les fleurs

La forte fréquentation de la station peut avoir des conséquences négatives sur la faune et la flore locales. Les animaux, peuvent être dérangés par les skieurs qui font du hors piste. A force de rencontrer des skieurs, cela épuise les animaux : cela peut aboutir à la mort de certains oiseaux comme le tétras-lyre ou le lagopède, une espèce d’oiseau particulièrement sensible à l’envol.

Les espèces végétales peuvent aussi souffrir de l’impact du tourisme. « Nous avons certaines espèces de fleurs protégées que nous surveillons particulièrement », explique Malvina Sculo. Pour mieux connaître les espèces présentes sur le domaine, la station travaille avec des associations de protection de la nature qui viennent compter les pieds des fleurs. « Concrètement ça veut dire que les personnes qui viennent se mettent à quatre pattes et comptent une par une les fleurs », raconte la responsable.

Zones d’hivernage

Le Grand Massif a été certifié Green Globe, c’est un label international de développement durable centré sur le tourisme. Pour avoir ce label, la station doit répondre à 390 exigences différentes. « On met en place des zones d’hivernage. Ce sont des zones un peu fermée sur lesquelles nous mettons des petits drapeaux jaunes avec des oiseaux pour limiter l’accès aux skieurs », détaille Malvina Sculo. Certains aménagements peuvent aussi être modifiés. « Si une espèce protégée se trouve sur le tracé d’un télésiège, on va parfois dévier le tracé ». la station cherche aussi à limiter l’impact des transport sur la pollution locale.

Pour conclure, le domaine skiable  du Grand Massif s’améliore d’année en année pour préserver la faune et la flore. Non seulement les skieurs doivent faire de plus en plus attention pour réduire les problèmes mais le Grand Massif ne reste pas inactif.

Emerick, Margaux, Fiona et Joshua (5e7)

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