Il me manque quelque chose pour compléter mon bonheur, mes amis, mes parents, mais surtout la liberté de faire ce que je veux

J’espère de tout mon cœur que cette situation se termine au plus vite et que tout le monde puisse recommencer à «vivre».


Quand la télé a annoncé que les écoles allaient fermer, j’ai pensé que ce n’était pas une bonne chose, car probablement les autres activités auraient fermé aussi et donc ma mère et ma tante seraient à la maison toute la journée.
Depuis qu’on est en confinement, les rues sont vides, tout est silencieux et il y a très peu de gens qui sortent avec le chien. En ce moment, je préférerais retourner à l’école plutôt que de rester à la maison, car après un certain temps, ça devient vraiment ennuyeux. D’ailleurs, dans le village de Dolonne, où j’habite, il n’y a personne.
Au début de la fermeture des écoles, j’étais contente. Le matin du 8 mars, je me suis habillée pour aller skier et j’ai lu que le lendemain les remontées mécaniques auraient fermé. J’étais triste. J’avais aussi peur parce que, si on arrive à tout fermer, cela signifie que la situation que nous sommes en train de vivre est très grave. Rester à la maison, au début, ce n’était pas un problème pour moi, mais les jours ont passé, et rester à la maison est devenu insupportable.
J’espère de tout mon cœur que cette situation se termine au plus vite et que tout le monde puisse recommencer à «vivre». Aujourd’hui, 10 avril, je suis vraiment triste, j’ai l’impression qu’il manque quelque chose pour compléter mon bonheur, mes amis, mes parents, mais surtout la liberté de faire ce que je veux.   
J’ai de la chance parce qu’en face de chez moi, il y a un pré et je passe là la plupart de mon temps, mais ce n’est pas la même chose que sortir en toute liberté. Je ne peux pas me rendre chez mes grands-parents et chez mon meilleur ami: ils me manquent beaucoup.
Ces jours-ci, j’aide ma maman à mettre la table et, parfois, à faire la cuisine. Nous préparons de bons plats, du tiramisu et des piadine. J’aide aussi mon papa à tondre l’herbe et à bricoler.
Le soir, nous jouons à des jeux de table, ou bien, nous regardons un film ensemble. Mon papa trouve enfin du temps pour m’apprendre le patois.

Anaïs classe 2èmeA
Institution scolaire Valdigne Mont-Blanc Courmayeur


Logo Parcours - Interreg