Anne-Sophie Bernadi: «Le biathlon est désormais lié au patrimoine sportif de la France»

Le 13 décembre 2021, la journaliste vedette de L’Équipe TV a répondu, par appel visio, aux questions des élèves de la classe 4e4 du collège Geneviève Anthonioz-de Gaulle de Cluses.


Est-ce que vous pensez que le biathlon est entré dans le patrimoine de la région?
Anne-Sophie Bernadi: Je pense que le biathlon est entré dans le patrimoine sportif de toute la France, parce qu’il a été porté par un très grand sportif français qui a beaucoup œuvré pour cette discipline. Ce très grand sportif, que vous connaissez, est Martin Fourcade. Ce sport est lié à tout le territoire français, mais il a un encrage évidemment particulier dans les régions montagneuses. Moi j’habite à Paris et, forcément, c’est moins facile pour moi de faire du biathlon, parce je n’ai pas de montagne juste en sortant de chez moi. Si le biathlon est désormais lié à tout le patrimoine français, c’est aussi grâce à une superbe équipe de France. On fait de très grandes audiences sur la chaîne L’équipe TV, que ce soit sur les territoires montagneux comme le vôtre, ou dans d’autres régions de France. Je viens d’un petit village où il y a la mer et il n’y a jamais de neige. Et pourtant, le biathlon a beaucoup de succès chez moi.

Combien de personnes et de métiers sont mobilisés pour cet événement?
Je n’ai pas de chiffre exact, mais on peut aller jusqu’à trente personnes. Je ne sais pas si je vais réussir a toutes les citer. Il y a les journalistes qui commentent, mais il y a aussi Alexis Bœuf, qui n’est pas un journaliste mais un consultant. C’est un ancien biathlète qui collabore pour la chaîne au même titre que, par exemple, Bixente Lizarazu qui commente le foot sur TF1 parce que c’est un ancien sportif. Nous, les journalistes, sommes très nombreux dans la rédaction pour créer l’émission. D’énormes moyens sont mobilisés. Dans une grande salle, qui s’appelle «régie», il y a un réalisateur comme dans les films, qui réalise donc l’émission. Mais il y a aussi d’autres personnes qui travaillent à la construction de l’émission. Par exemple, il y a un ingénieur du son pour que vous nous entendiez bien quand on parle dans nos micros. Il y a au moins une dizaine de métiers dans cette régie, cela fait beaucoup de monde.

Sasha, Charlotte et Emy posent des questions par appel visio à Anne-Sophie Bernardi, journaliste de l’Équipe TV, sur l’importance du biathlon. © Collège Geneviève Anthonioz-de Gaulle / Cluses

Comment faites-vous vivre cet évènement au public à la télévision ?
On est très aidés par le fait que le biathlon n’a pas besoin de nous. Le biathlon est ultra télégénique, c’est-à-dire qu’il suffit de regarder la course, presque sans commentaire et sans analyse de notre part, pour comprendre ce qui se passe. C’est assez simple. Pour refaire un parallèle avec l’endroit d’où je viens, dans le sud de la France, on fait beaucoup de rugby, et si quelqu’un ne s’y connait pas du tout, c’est très dur pour lui d’apprendre les règles parce qu’elles sont très compliquées. Je crois que ce qui aide beaucoup le biathlon, c’est la simplicité de compréhension. Évidemment, il y a plein de choses en plus et de petits détails, mais finalement, il suffit de skier vite et de mettre les balles dans les cibles et vous comprenez plutôt bien comment ça se passe. La Fédération internationale de biathlon a fait un gros travail pour simplifier au maximum les règles. Quand vous regardez le biathlon à la télé, vous pourriez presque couper le son avec votre télécommande.

Comment organisez-vous les interviews?
Les interviews sont organisées par notre envoyé spécial sur place. Il s’appelle Tangi Kerhoas et travaille avec un caméraman qui s’appelle Pierre Esquerre. D’ailleurs, on ne dit pas vraiment caméraman, on dit JRI, qui veut dire Journaliste Reporter Image. C’est un métier. Pour faire vivre le biathlon, Tangi est au contact des biathlètes tout au long de l’année, même pendant leur préparation estivale. Il les suit partout, ça lui permet d’avoir des idées et des questions. Sur le bord de la piste, après les courses, il pose les mêmes questions que vous vous posez devant votre télé: comment ça s’est passé; pourquoi tu as loupé cette cible; par quoi as-tu été motivé, etc. Tangi pose ses questions avec évidemment des informations que lui seul connait, en essayant de répondre au mieux à vos attentes à vous, les téléspectateurs.

Propos recueillis par Charlotte, Emy et Sasha
Retranscription de l’interview par Niouma et Shahinez
Classe 4e4 du collège Geneviève Anthonioz-de Gaulle de Cluses


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