«Ce que j’aime le plus, c’est le contact avec le public»

Un portrait rédigé par Manon, Emma et Eléonor

Manon Bourget est directrice de l’office du tourisme de Faucigny-Glières, situé au centre-ville de Bonneville, en Haute-Savoie. Elle nous raconte son parcours et soutient que les femmes devraient être considérées comme les hommes, à poste équivalent.

La salle de réunion est pleine de cartons. Des piles contre les murs, des tas sur la longue table. C’est ici que Manon Bourget nous accueille, ce mardi 19 mars, à la veille d’un évènement important pour l’office touristique de Faucigny-Glières : le salon du randonneur de Lyon. « On doit encore préparer beaucoup de prospectus à emporter, désolée pour le désordre », sourit-elle. Cette jeune femme aux yeux bleus et au regard pétillant anime une équipe de quatre personnes. Elles ont cependant un système « collaboratif plus que hiérarchique : chacun a ses responsabilités même si parfois, le poste de direction doit prendre en main un peu plus que les autres. On essaye de travailler tous ensemble », nous précise Manon Bourget.

« Nous, les femmes, devrions être considérées au même titre que des hommes »

Très jeune, Manon a été attirée par les langues et le tourisme. N’étant pas de la région, elle a dû visiter tous les sites touristiques autour de la vallée pour transmettre son savoir aux visiteurs. « Même dans sa propre région de naissance, on ne connaît pas toujours les sites ou activités intéressantes autour de nous. A l’office de tourisme, nous sommes là pour révéler justement les atouts et les attraits touristiques ou de loisir auprès de la population locale », nous explique-t-elle. Originaire de La-Roche-sur-Yon, près de Nantes, Manon a choisi de rester dans la région Auvergne – Rhône- Alpes car son stage lui a donné “une bonne opportunité de travail ”. C’était surtout un choix professionnel. « L’éloignement de la famille se fait ressentir, mais on arrive toujours à les voir ».

D’après Manon Bourget, en général dans les offices de tourisme il y a plus de femmes que d’hommes car elles seraient plus attirées par les longues études. Une des hypothèses de Manon Bourget pour expliquer qu’il y a plus de femmes dans le milieu touristique est qu’elles seraient plus attirées par un métier avec un fort relationnel. « Nous avons des sensibilités sûrement distinctes, hommes et femmes, qui nous servent parfois dans nos relations aux autres. Mais je ne prône pas un regard différent sur le fait d’être une femme. Nous devrions être considérées au même titre que des hommes. Malgré cela, on trouve souvent plus hommes que de femmes dans certaines postes, notamment les postes de direction. Ça définit un peu la société dans laquelle on vit, où beaucoup de femmes font des études mais lorsqu’il s’agit de postes à responsabilité, on trouve beaucoup d’hommes. J’ose espérer que c’est juste un hasard, peut-être ? »

Si Manon Bourget avait une baguette magique, elle aimerait changer l’image qu’ont les habitants de la région sur leur propre territoire. « La plupart des gens imaginent qu’il n’y a rien à faire à Bonneville. Je pense qu’on n’ouvre juste pas assez les yeux sur ce qui nous entoure, on a vraiment des richesses à montrer. »

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