« CE QUE J’ÉCRIS SE NOURRIT DE CE QUE JE LIS »

Un portrait réalise par Jeanne, Anaïs et Maria

Dans le cadre du projet « Jeunes en Librairie », trois élèves de 4eF ont rencontré Estelle Tolliac, jeune autrice et lauréate du Prix 20 Minutes 2020 pour son premier roman Noir de Lune. Elle nous raconte son parcours, ses sources d’inspiration et sa relation avec les éditeurs.

Estelle Tolliac, jeune autrice de 39 ans, vient de publier ses deux premiers romans, Noir de lune et Bleu de lune. Lauréate du Prix 20 Minutes pour son roman Noir de Lune, elle est aussi professeur de français au collège et pour elle, écrire est plus une passion qu’un métier.

Elle nourrit cette passion depuis qu’elle sait lire et écrire et ce talent est reconnu depuis son plus jeune âge : « Ma maîtresse de CP aurait dit à mes parents « un jour elle sera écrivain ». Pour elle, lire et écrire est parallèle : « Ce que j’écris se nourrit de ce que je lis et inversement. ». Elle ecrit depuis l’enfance et c’est comme ça qu’elle a développer son talent : « C’est comme un pianiste qui fait ses gammes, je m’entraînais. On écrit pas des chefs d’œuvres, mais on s’entraîne. »

« La création c’est de s’approprier des choses et de les ressortir »

Côté inspiration, elle n’est pas exclusive, elle s’inspire et lit de tout. Elle n’hésite pas, cependant, à citer Victor Hugo mais nous parle aussi d’un roman « champêtre » de George Sand ou de la bande dessinée Thorgal. Elle culture populaire, études de littérature cinéma Star Wars, Marvel, séries, Je retrouve parfois dans des textes des inspirations. Je n’ai rien inventé ! Un auteur lui a donné le déclic d’écrire vraiment un roman. Twilight Stephenie Meyer. Une ouverture qu’elle n’avait pas sur la littérature. C’est le déclic : « Quand j’ai refermé le quatrième tome, j’ai dit, trop bien, j’adore, c’est ce que je veux faire, écrire quelque chose de récréatif. » C’était le début de sa grande aventure littéraire.

Elle tisse sa propre histoire à partir de références qu’elle a en tête.

Estelle a mis 10 ans à trouver un éditeur et lorsqu’elle en a trouvé un, on lui a demandé de constantes retouches sur l’écriture.  « La plus grande difficulté que j ai rencontré c’est de faire publier mon livre. Au début , l’histoire n’était pas terminée, et surtout, je n’étais pas connue. » Elle avait écrit une histoire en 3 parties, 3 tomes, une trilogie mais on lui a demandé de publier son roman en 2 tomes. On lui a ensuite demandé de réduire le nombre de signes du second tome, en passant de 600 000 à 300 000 signes. Comme elle le dit, sa relation avec l’éditeur est cordiale mais parfois tourne au bras de fer : « Je me suis battue pour garder un  chapitre que les éditeurs considéraient comme moins important.» Après négociation, elle réussit à obtenir 450 000 signes. « On m’a bien fait comprendre que je n’avais pas forcément mon mot à dire sur tout. » En général, elle se satisfait d’être publiée, donc elle s’efface volontiers devant la décision des éditeurs. Et donc, la solution qu’elle trouve est de couper le récit au moment où le suspens est à son comble..

La professeur de CP ne s’était pas trompée…

Logo Parcours - Interreg