Cindy Lhoumeau est aide soignante à l’EPHAD Peterschmitt, au centre-ville de Bonneville en Haute-Savoie. Elle répond à nos questions sur la réalité de son métier, le rôle des femmes dans l’EPHAD, et sa mission principale : redonner le sourire aux résidents.
Lors de notre rencontre, une épidémie de grippe sévissait, nous n’avons donc pas pu rencontrer les pensionnaires : il ne fallait pas leur transmettre la maladie. Cindy Lhoumeau répond donc à nos questions dans la salle de kinésithérapie, toute neuve et bien équipée en matériel spécialisé, entre un déambulateur, des barres parallèles et un ballon de gymnastique. Cindy Lhoumeau est une jeune femme souriante qui « aime faire passer un bon moment à ses petits papis et ses petites mamies ». Cette jeune femme a toujours voulu être aide soignante. Malgré la difficulté du métier et le peu de moyens humains dont dispose l’EPHAD, elle s’y sent à sa place. « Même si ce n’est que 15 minutes par personne, j’aime donner le sourire aux patients. Ces personnes n’ont souvent plus de famille, personne ou presque ne vient les voir, alors je fais en sorte que les personnes âgées se sentent bien avec moi. C’est un métier utile, entièrement basé sur la relation humaine. »
Rééquilibrer le nombre de femmes et d’hommes dans l’équipe de l’EPHAD
Le travail dans l’EPHAD est difficile, notamment en raison du manque d’hommes pour le travail physique. Un seul homme travaille à l’EPHAD : Fred, l’agent d’entretien. « Ce serait bien sûr une aide de renforcer la présence masculine, surtout pour les personnes lourdes et compliquées à manipuler. Les hommes ont souvent plus de facilités physiques pour s’occuper de ces personnes-là. Mais les femmes ont aussi de gros bras. Pour l’équipe, ce serait bien d’équilibrer le nombre de femmes et d’hommes, car parfois les femmes entre elles ne sont pas toujours cool. Être autant de femmes que d’hommes, ça rééquilibrerait l’équipe. »
Si Cindy Lhoumeau avait une baguette magique, elle voudrait bien avoir plus de collègues pour pouvoir travailler plus sereinement et prendre son temps avec ses patients. Elle souhaiterait que chaque jour, en quittant l’EPHAD, elle puisse se dire « que les choses ont été faites comme il le fallait, qu’elle n’a aucun regret et qu’elle sache que chaque patient est bien. »
