Du vegan sur la peau

Les consommateurs rejettent de plus en plus l’expérimentation animale dans les cosmétiques et la législation se renforce en Europe.

Sur les réseaux sociaux, le hastag #ForeverAgainstAnimalTesting (« A jamais contre les tests sur les animaux ») est devenu viral. Cette campagne, portée par la marque The Body Shop et l’organisation internationale Cruelty free  (« Sans cruauté ») à grands coups de marketing, a le mérite d’interroger sur un renforcement de la loi.  L’objectif affiché est d’inciter les Nations-Unies à adopter une convention pour abolir les tests de produits et ingrédients cosmétiques sur les animaux, partout dans le monde.

L’union européenne a interdit l’expérimentation animale dès 2004 pour les produits cosmétiques. En 2013, l’UE est allé plus loin en interdisant l’expérimentation animale pour les cosmétiques commercialisés sur son territoire avant que la cour de Justice n’inclut les produits importés en 2016. En France, une loi de 2015 modernise le statut des  animaux en les considérant comme  « des êtres vivant doués de sensibilité » et non comme des  «biens meubles ».

Une hausse de la demande

« A peu près 70% de nos produits sont vegan », assure Marion Delissen, responsable du webmarketing de la jeune marque engagée Avril. Le bio ou le vegan sont des moyens de reconnaissance du type de produits auxquels on a affaire. Les produits bio ou vegan peuvent être reconnue par différents labels comme Leaping Bunny. La différence entre un produit bio et vegan est simple : un produit bio utilise des actifs végétaux et naturels alors qu’un produit vegan ne pratique aucun expérimentation sur les animaux et n’utilise aucun ingrédient animal. Certaines marques s’en tiennent à la loi interdisant l’expérimentation animale. Plus engagées, certaines entreprises de cosmétiques essayent de proposer davantage de produits vegan, en n’utilisant aucun ingrédient provenant d’un animal. « On respecte la législation européenne  et les clients sont demandeurs de produits vegan », confirme Marion Delissen.

Malgré l’existence d’alternatives aux expérimentations animales, peu de pays ont banni ces tests. Au parlement européen,  la commission Environnement s’active afin que les pays membres lancent une action diplomatique pour une interdiction mondiale de l’expérimentation animale dans les cosmétiques… avant 2023.

Maëva ,Malory, Sarah.

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Crédits photos: magasin de cosmétiques à Lyon, 2018.  © Maëva ,Malory, Sarah.