En Vallée d’Aoste, le tourisme durable est aussi une affaire d’endurance

Les compétitions de trail connaissent un succès grandissant. Selon Erika Noro, responsable de la communication, elles ont favorisé l’essor du «tourisme durable» à Courmayeur et ailleurs.


Erika Noro est chargée de la communication des compétitions de trail qui se déroulent à Courmayeur et dans la Vallée d’Aoste. La saison du trail commence avec la course goliardique «Arrancaslimba» en février, après il y a la «Winter Eco Trail» et le «Gran Trail Courmayeur», avec ses parcours de 100 km, 50 km et de 30 km. Ensuite se déroule le «Tor des Géants», le «Tor des Glaciers», le Tor Dret», le «Passage Malatra» et, pour terminer, la compétition de l’«Arrancabirra» en octobre.
La compétition la plus importante et la plus appréciée est le «Tor des Géants», qui a lieu au mois de septembre, avec la participation de nombreux concurrents. Cette année, le Tor des Géants fêtera ses 10 ans! Cette compétition dure environ une semaine, avec un parcours de 330 km sur 24 000 mètres de dénivelé.
Il y a environ 2800 volontaires, ou «volontor», qui sont prêts à aller dans toute la vallée pour aider les coureurs  avant, pendant et après les compétitions. Ils ne sont pas seulement Valdôtains, ils viennent du monde entier. Ils travaillent 24 heures sur 24 et, sans eux, «on ne pourrait rien faire!», dit Erika Noro.

Erika Noro, du service communication des compétitions de trail en Vallée d’Aoste.
© Matteo / Istituto scolastico Valdigne Mont Blanc / Courmayeur / 22 mars 2019

Dans cette compétition, 73 nationalités sont représentées par environ 900 coureurs: il y a des Italiens, des Français, des Russes, des Argentins, des Espagnols, des Japonais, etc. C’est un évènement très important pour le tourisme de Courmayeur et de la Vallée d’Aoste.
Beaucoup de personnes arrivent quelques jours avant la compétition pour s’habituer au lieu, rester avec leur famille avant de partir en montagne pendant une semaine en septembre: une ressource touristique durant la période de basse saison.
Dans les premières années du Tor des Géants, il y avait le problème des hôtels qui fermaient parce que les propriétaires ne se rendaient pas compte de l’importance de cette compétition et du nombre de touristes. Aujourd’hui, il est devenu facile de trouver un hôtel ouvert pendant le mois de septembre, et il y a même des auberges qui hébergent gratuitement les bénévoles étrangers.
Après la compétition, tous les sentiers sont nettoyés par les bénévoles, «ça veut dire que le tourisme du Tor est un tourisme durable», explique Erika Noro. Tous les concurrents doivent faire très attention à ne pas jeter par terre des papiers, des bouteilles, etc. Pour organiser le Tor des Géants, beaucoup de communes de la Vallée d’Aoste, des guides alpins et des professionnels du 118 se mobilisent pour aider.
«La meilleure récompense après la fatigue de l’organisation est le sourire des personnes à l’arrivée de la compétition, même si, souvent, ils sont un peu exténués. Le lundi, après l’effort de la veille, on ressent un air de mélancolie, parce que les concurrents sont tous heureux d’avoir participé!», affirme Erika Noro.

TOUS BÉNÉVOLES!

Les conditions météo peuvent parfois déstabiliser les concurrents: quand il fait beau, on a dans les yeux des paysages particulièrement beaux et les concurrents sont vraiment enthousiastes. «Mais le Tor des Géants se déroule même s’il fait mauvais temps et c’est une chose qu’il ne faut pas sous-évaluer!», explique Erika Noro.
Elle ajoute: «Tous les bénévoles viennent seulement pour aider et soutenir les concurrents  et pour les remercier nous leurs offrons un tee-shirt du Tor, mais nous organisons aussi, à la fin de la saison, un dîner pour les remercier. Cette année, environ 650 bénévoles ont participé au dîner. Pour nous, c’est très important, parce qu’on peut partager un moment tous ensemble et se connaître mieux. Les bénévoles font tous ça seulement par plaisir! Quand l’année suivante, un coureur ne peut pas participer à la compétition, il me demande d’être bénévole!»
Qui d’autre peut devenir bénévole pour une compétition de trail? «Il suffit d’aider un coureur ou d’autres bénévoles, et on est bénévole. Quant un participant arrive à un point de repos et qu’il a envie de légumes, salades ou autres, la personne du village qui lui prépare une assiette est un bénévole!», conclut Erika Noro.

ARIANNA & MATTEO
Institution scolaire Valdigne Mont-Blanc Courmayeur


Logo Parcours - Interreg