Isabelle Boggio, une femme de caractère à la tête du barreau de Bonneville

Portrait rédigé par Anaïs, Stacy et Océane

Isabelle Boggio est bâtonnier – pas « bâtonnière », elle y tient- au barreau de Bonneville et des pays du Mont-Blanc. Nous l’avons rencontrée dans la bibliothèque du Palais de Justice de Bonneville.

Lorsqu’elle nous accueille, Isabelle Boggio, très énergique, nous guide dans le grand labyrinthe qu’est le Tribunal de Grande Instance. Isabelle s’y déplace avec facilité et beaucoup de personnes la saluent. De couloirs en escaliers, elle nous mène jusque sous les toits du bâtiment. C’est très grand et il y a de nombreux bureaux. C’est là que se trouvent les locaux de l’Ordre des avocats du barreau de Bonneville. Autour de nous, des livres consacrés à la justice remplissent les étagères.

Isabelle Boggio, femme de caractère, est bâtonnier depuis 2017. Elle a accédé à cette fonction de représentation des avocats du barreau suite à une élection par ses collègues pour une durée de deux ans. L’avocate a été choisie comme représentante jusqu’à la fin de l’année 2019. A ce titre, elle préside le conseil de l’Ordre, gère les conflits entres avocats et s’occupe de la tenue des comptes.

Destinée à des études littéraires, Isabelle Boggio a choisi d’étudier le droit suite à un stage.

« Je suis assez cash et honnête« 

Le choix de son orientation n’a pas toujours été facile. Au départ, Isabelle savait qu’elle était plutôt littéraire. Elle s’est donc dirigée vers des études de sciences politiques. Il y avait un cours de droit, elle l’a beaucoup apprécié. Lors de son premier devoir, le correcteur a écrit que son style était journalistique. Elle a alors hésité. Isabelle s’est accrochée et a connu un avocat qui l’a acceptée en stage. C’est grâce à ce stage qu’elle découvre son futur métier.

Depuis maintenant 30 ans, c’est une passion qu’elle exerce désormais à Bonneville. Elle intervient dans les deux domaines de droit du Tribunal de Grande Instance de Bonneville : le droit civil et le droit pénal.

Isabelle aime le respect et l’autorité mais elle ne sait pas si elle a de l’autorité naturelle. « Je suis assez cash et honnête, nous confie t-elle. J’apprécie toujours que ce que je crois légitime et juste soit respecté. »

Malgré des problèmes qu’elle peut rencontrer à son travail, Isabelle l’aime quand même.Elle se souvient d’un procès qui l’a beaucoup marquée lorsqu’elle était jeune avocate : « Je devais défendre une dame qui avait conduit sous l’emprise d’un état alcoolique. C’est assez particulier parce que c’est moins courant que les messieurs. Elle était donc soûle et était en récidive légale, c’est à dire qu’elle avait déjà été condamnée pour la même infraction moins de 5 ans auparavant. Elle risquait donc déjà gros au plan d’une éventuelle incarcération mais elle risquait surtout de perdre son permis de conduire de façon définitive. »

Si elle avait une baguette magique, Isabelle aimerait un peu plus de justice sociale et un changement profond du système éducatif. « J’aimerais une école qui permette aux enfants de se révéler et que chacun trouve sa place. »

Logo Parcours - Interreg