La résistance vue par nos grands-parents, les parcours croisés des résistants

Durant la Seconde Guerre mondiale, Lyon est une ville industriellement puissante et importante pour la Résistance. C’est ici que vivaient ces deux résistants, Berthe Fessaguet et Pierre-Claude Pre.

 

Berthe Fessaguet vécu sa jeunesse durant cette terrible période (de 18 à 24 ans). Sa famille a toujours été contre l’occupation et a essayé, à leur échelle, d’aider et de réinstaurer la République. Elle a caché André Bollier, autre résistant important de la région. Cette action n’était pas sans risque, car elle pouvait à tout moment être arrêtée. Une fois, un soldat a tenté de lui tirer dessus, mais heureusement la balle ne l’a pas atteinte. A la fin de la guerre, elle garde un souvenir très amer à propos de certains Français qui ont suivi les nazis par peur ou par choix. Elle n’a pas perdu de membres proches et a ensuite continué sa vie en s’occupant de ses six enfants. Elle ne s’est jamais considérée comme une héroïne car en se comparant aux autres résistants elle ne pense pas avoir réaliser un exploit extraordinaire. Actuellement, elle souhaite diffuser ses souvenirs en les expliquant à sa descendance afin de les conserver même si ceux-ci lui font encore du mal et restent flous.

André Bollier était un résistant français à Lyon s’occupant de la distribution du journal clandestin Combat. Cette tâche était très périlleuse car elle attirait facilement la Gestapo. Il invente un procédé de photogravures qui permet de composer le journal à Lyon et de l’imprimer dans plusieurs endroits. Il développe un réseau qui compte jusqu’à quatorze imprimeries. Au début de 1944, un million et demi d’exemplaires de Combat et de tracts clandestins, qui sont diffusés dans l’ancienne zone non occupée Il a été caché par la jeune femme qui faisait partie de sa famille par alliance. Le 19 mars 1944, la Gestapo finit par l’arrêter. Il est torturé et condamné à mort, mais parvient à s’évader le 2 mai 1944. Malheureusement, on le retrouve un mois plus tard et on le tue.

 

Berthe Fessaguet interviewée par Romane LARIDA le 11 novembre 2017 à Reyrieux (Ain)

Vraie carte d’identité faite à Lyon. Saint Martin la plaine © 2018
La fausse carte d’identité faite à Lyon, Saint Martin la plaine © 2018

Pierre-Claude PRE était dans la résistance et menait des actions. Il avait de faux papiers masquant ainsi sa véritable identité.

Au début de la Seconde Guerre mondiale le jeune homme avait 18 ans. Et n’a donc pas vécu la première.  Il était du coté de De Gaulle et était contre les nazis et le régime de Vichy.

Toujours pour masquer son identité il se fit faire une fausse carte de travail obligatoire (STO)

La fausse carte de travail obligatoire (STO). © 2018

En plus de cette guerre, il a également fait la guerre d’Indochine où il a reçu quelques médailles :

Les médailles reçues durant la guerre d’Indochine. © 2018

 

Le parcours de ces résistants est un exemple de bravoure. Ce sont des actions qui ont permis la libération d’un pays. La Résistance fait partie de notre mémoire et c’est en en parlant avec nos grands-parents que nous pouvons conserver et transmettre les souvenirs. Au fond nous pouvons tous être des héros.

 

Éloïse Martin, Romane Laride, Manon De Boni, Manon Pre


Article réalisé dans le cadre du projet  » Débats citoyens  » de la région Auvergne-Rhône-Alpes.