L’ADN : un pas vers le futur

Le 8 décembre 2017 a eu lieu au lycée Simone Weil une conférence tenue par le Professeur Siatka, au Puy-en-Velay (43). Les élèves de série STL, de BTS biotechnologie et quelques terminales S y ont assisté. Nous, élèves de MPS en seconde, avons également pu participer à celle-ci, ciblée sur une nouvelle technique révolutionnaire : CRISPR-Cas9.

 

Le professeur Christian Siatka, directeur général de l’école de l’ADN de Nîmes. 08/12/2017 Doriane Ollier © 2018

 

Cette nouvelle technique permet de modifier le génome, ce système a été inventé par deux chercheurs : Emmanuelle Charpentier, une française, et une américaine, Jennifer Doudna. Elles ont trouvé comment modifier les gènes défectueux chez les bactéries, comme chez les embryons animaux. CRISPR-Cas9 est un outil qui permet de reconnaître, de casser et de remplacer un gène dans la molécule d’ADN relativement complexe et pas encore totalement connue.

CRISPR-Cas9 nous permettra de découvrir les rôles de certains gènes. Le professeur Siatka a expliqué le fonctionnement de l’ADN, et également de l’ARN qui est un intermédiaire entre l’ADN et les protéines. Cas-9 est une enzyme qui coupe l’ADN de manière précise. Ainsi, on pourrait couper un gène défectueux pour le remplacer par un gène fonctionnel.

Le professeur Christian Siatka et les élèves de MPS de seconde 6. 08/12/2017 Clarisse Alu © 2018

 

Pourquoi ne pas faire cela avec le génome?

Cette technique a déjà été testée chez les animaux et notamment chez l’espèce la plus proche de l’être-humain, le singe. Donc il y aurait une possibilité de changer des gènes chez les humains et ainsi d’éviter les maladies génétiques dès le plus jeune age. Cette technique devrait être réalisée  le plutôt possible car sinon il faudrait changer la totalité des gènes concernés dans les cellules porteuses d’ADN. Mais dans certains pays on ne peut pas agir sur les embryons, notamment en France. Le professeur Siatka nous a expliqué qu’en France, le fait d’agir sur l’embryon ou même le fœtus porte atteinte à la dignité de l’être-humain.

Pour finir, CRISPR-Cas9 permettrait « de cartographier le génome »  et donc de découvrir la totalité du génome et donc de le comprendre et de l’utiliser ou de le modifier afin de guérir des maladies génétiques. C’est une véritable révolution au niveau de la médecine et de la découverte mais encore beaucoup de problèmes sont à résoudre et d’autres questions se soulèvent à propos de cette technique.