Le bio est-il l’avenir de la cosmétique ?

Depuis quelques années maintenant, beaucoup d’acheteurs prennent consciences des déchets plastiques et des produits chimiques présents dans certains cosmétiques. C’est pour cela que beaucoup de consommateurs passent à des produits plus bio.

Selon le magazine Challenges, on voit une forte évolution au niveau du chiffre d’affaires des cosmétiques bio :  le marché est passé de 330 millions d’euros en 2010, 700 millions d’euros en 2018 à  900 millions d’euros en 2019. Nicolas Bertrand, le directeur de l’association Cosmebio interviewé par Challenges le 30 septembre 2020, explique qu’un Français sur deux a acheté des produit cosmétique certifiées bio, en 2019, selon une étude réalisée auprès de 1000 personnes.

En Haute-Savoie, des petites entreprises locales se développent autour des cosmétiques bio comme Douceur Du Lac, les Empreintes ou Mademoiselle Cosméthique.

Dianna Kaba, créatrice de Mademoiselle Cosméthique, exprime son point de vue sur l’évolution du marché des cosmétiques au niveau français : « Il est en expansion. Il y a de plus en plus d’intérêt pour les cosmétiques bio », raconte-t-elle en visioconférence. « De manière plus générale, on va dire qu’il y a un réel intérêt pour les cosmétiques naturels, aussi pour les cosmétiques solides, c’est-à-dire qui limitent la production des déchets. »

Interview en visioconférence le 9 mars 2021, avec Dianna Kaba. Crédit: Assomption Mont-Blanc.

En plus de la vente, elle propose même à ses clients des ateliers pour apprendre à faire ses propres cosmétiques bio. Mais est-ce que les clients changent leur consommation ou reviennent ensuite aux cosmétiques industriels ?

« Cela dépend du profil des personnes, donc il y a des personnes qui ont vraiment envie, qui commençaient des petites réalisations à la maison et qui viennent aux ateliers parce qu’elles ont envie de s’inscrire dans cette démarche-là. Il y a d’autres personnes qui aiment bien comprendre la fabrication et, pour autant, ne comptent pas se lancer dans la fabrication de leurs propres produits».

Parmi ses clientes, Alexandra Conseil, 26 ans, a découvert les soins bio lors de ces ateliers. « Une bonne partie de mes cosmétiques proviennent du commerce, des supermarchés, témoigne la jeune femme originaire de Sallanches. L’atelier m’a montré que ce n’était pas si difficile de fabriquer ses propres produits de beauté. Il faudrait que je change petit à petit mes habitudes ».

Des questions se posent également au niveau des prix. Les cosmétiques bio sont-ils plus chers ? Non, répond du tac-au-tac Dianna Kaba. « Dans mon cas, je dépense beaucoup moins et ça a été une des raisons qui m’ont amenée à fabriquer des cosmétique bio, déjà parce que je ne trouvais pas de produits qui convenaient à ma peau et ensuite parce que ça me revient bien moins cher de les fabriquer».

Reste à savoir si on peut tout faire sans utiliser de produits industriels. « Je ne suis pas contre les cosmétiques conventionnels ou industriels, poursuit Dianna Kaba. Il m’arrive aussi d’en acheter. Mais il faut tenir compte de l’aspect environnemental, de la production de déchets, du sourcing des matières premières. Il faut regarder attentivement ».

Un article écrit par Inès, Noémie et Héloïse, en classe de 4e au collège Assomption Mont-Blanc de Saint-Gervais.

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