L’eau sulfureuse de La Saxe avait des vertus médicinales

L’eau, qui n’est pas potable, fut surtout employée contre les maladies de la peau, mais aussi pour soigner les problèmes gynécologiques. Les bains thermaux ont vécu jusqu’en 1914.


Le ciel est nuageux en ce jour de février, où les élèves des classes 2A et 2B sortent pour visiter la source d’eau sulfureuse de La Saxe, un lieu avec un passé très renommé. Le bruit continu des voitures, et surtout des camions, qui passent sur les deux routes qui entourent cette petite source accompagne les élèves le long du chemin: c’est très embêtant.
Une fois arrivés, il n’y a aucune indication, aucun panneau explicatif en témoignage de son passé illustre. On se trouve devant un terrain vague, jaune et sec, avec une sorte de sentier créé par le passage des gens du lieu qui connaissent cet endroit. D’un côté, des clôtures cassées, de l’autre, des potagers avec des barrières en plastique ou en bois, qui donnent une idée de désordre et, surtout, des ordures partout, laissées par négligence et que personne n’a jamais ramassé. Un lieu qui donne donc une impression d’abandon. On ne dirait pas que, dans le passé, cet endroit fut un lieu fréquenté par la noblesse de la maison des Savoie. En regardant vers la source, la première chose qu’on aperçoit est un toit oblique en bois qui la recouvre, supporté par deux colonnes en vieilles pierres brutes.
Une odeur de soufre devient de plus en plus forte dès qu’on se rapproche du site, jusqu’à devenir nauséabonde une fois arrivés à la fontaine, formée de deux bassins de pierre remplis d’eau, avec de la matière verte à la surface. Avec plus d’attention, on peut remarquer que le fond des bassins est recouvert d’une couche de petits fragments de pierre gris, qui ressemblent à des grains de sable.

Une odeur de soufre devient de plus en plus forte dès qu’on s’approche des bassins.
Photo © Tommaso 2B / 22 février 2020


Le débouché de la source est très bas; de cela, on en déduit que l’eau n’est pas potable, car ce n’est pas possible de la boire. En effet, l’eau de cette source servait pour faire des bains. Le bord de la fontaine est très rugueux. Autour d’elle, il y a des planches en bois qui permettent de rejoindre la source, sans finir dans l’eau et dans la vase qui sont tout autour d’elle.
L’eau de la Saxe fut surtout employée pour soigner les problèmes gynécologiques, on disait qu’elle pouvait soigner la stérilité; elle était aussi inhalée pour libérer les poumons, et surtout pour les maladies de la peau. En 1814, une première cabane fut bâtie, avec cinq «bagnatoj». Ensuite, la structure s’agrandit avec les salles pour les cures au rez-de-chaussée et les chambres pour accueillir les patients à l’étage. Les bains thermaux de La Saxe accueillirent le beau monde du règne des Savoie. C’est pour cela qu’on a construit les Grands Hôtels de Courmayeur. L’établissement resta en fonction jusqu’au début de la Grande Guerre en 1914.
C’est vraiment un dommage qu’un endroit si intéressant ne soit pas exploité, en particulier aujourd’hui que les bains thermaux de Pré-Saint-Didier sont tellement à la mode et très fréquentés. Cet endroit presque abandonné pourrait être l’une des meilleures attractions touristiques de la Valdigne. Qui sait, un jour, quelqu’un sera peut-être intéressé par ce lieu et il pourra l’améliorer, comme il le mériterait.

STÉPHANE Classe 2A
Institution scolaire Valdigne Mont-Blanc Courmayeur

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