Nous Toutes contre les féminicides

Comment sensibiliser la population aux violences conjugales ? Nous avons interviewé les membres de l’association « Nous Toutes » en Haute-Savoie.

En 2020, 90 féminicides ont été recensés, à cause de violences conjugales, selon le ministère de la justice. C’est moins qu’en 2019 où 146 féminicides ont été recensés.

Pour en savoir plus sur le combat contre les féminicides, nous avons interviewé Marion 29 ans et travaillant dans la communication sportive, et Priscilla, 35 ans et cheffe de service d’une institution accompagnant les migrants. Elles ont cofondé l’association «Nous Toutes 74» à Annecy, suite à un appel national.

Interview en visioconférence avec Nous Toutes 74, mars 2021. Crédit: collège Assomption Mont-Blanc.

Créé en 2018 après la vague Me Too, Nous Toutes est un collectif national qui a proposé une première marche le 24 novembre 2018, contre les violences sexistes et sexuelles. Ces femmes militantes ont lancé un appel partout en France. Des milliers de femmes et d’hommes, dont des figures publiques, ont répondu à l’appel et ont défilé vêtus de violet – la couleur du mouvement féministe-, pour dénoncer les violences envers les femmes.

« Qui va faire la vaisselle? Nous on fait la révolution! », « Ma jupe n’est pas une invitation », sont des exemples de slogans utilisés lors des manifestations de Nous Toutes.

Marche avant le 8 mars 2021 avec Nous Toutes 74. Crédit photo : Anna, membre de Nous Toutes 74.

À l’avenir, que doit-on changer dans la société ?

Du petit point de vue de l’association, il faudrait arrêter d’invisibiliser les femmes. Elles doivent être sur un pied d’égalité avec les hommes. Il faut aussi arrêter de nier les violences envers les femmes ou les filles. « Depuis quelques années, la parole s’est libérée, donc beaucoup de victimes arrivent à parler un peu plus », raconte Priscilla. « Il faut surtout que la justice change aussi, parce que c’est bien beau d’aller porter plainte mais derrière il ne se passe pas grand chose », regrette Marion. « Il n’y a pas que la parole qui doit se libérer. Il faut aussi avoir plus d’écoute ».

Un sujet de Marylou, Axelle et Matis, en classe de 4e au collège Assomption Mont-Blanc de Saint-Gervais-Les-Bains.

Crédit pour la photo de Une : Anna, membre de Nous Toutes 74.

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