Comment aider les seniors isolés ? Les apprentis reporters ont mené l’enquête en Haute-Savoie.
Plus d’une personne âgée de plus de 60 ans sur trois ne sort pas de chez elle tous les jours. C’est le constat d’une étude menée par l’association « Les Petits Frères des Pauvres » et l’institut CSA en 2017. Les plus touchées par l’isolement sont généralement des femmes, de plus de 75 ans et aux revenus modestes. L’association se veut un « dernier rempart contre la solitude« .
Pour en savoir plus, allons à la rencontre de ceux qui œuvrent au quotidien sur le terrain.
Avenante, Floriane Jacquet est investie auprès de l’ADMR, l’aide à domicile en milieu rurale, depuis cinq ans. « Avec l’ADMR de Saint-Gervais, on doit aider une centaine de personnes environ« , explique-t-elle. Tous les jours, elle s’occupe de cinq à six personnes, des soins jusqu’aux courses ou aux loisirs.
Dans son travail, elle est confrontée à l’isolement de certaines personnes âgées. « On essaye d’organiser plus de sorties avec ces personnes et plus d’interventions« , détaille-t-elle. « Mais cela ne marche pas toujours ».
Nous l’avons suivie dans une de ces missions auprès d’une bénéficiaire de l’ADMR, dans un chalet à 2 km environ du centre de Saint-Gervais-Les-Bains. Sur la table du salon, Marie-Claire, 83 ans, s’installe devant une tablette numérique rouge. Ensemble, elles découvrent un jeu pour stimuler la mémoire.
Écoutez le reportage :
Alors que certaines personnes s’enferment à double tours chez elles, d’autres essayent de remonter la pente grâce aux aides à domicile ou encore grâce à des associations comme Les Petits frères des pauvres.
Maxence Mordacq, chauffeur privé, et Julie Arnould, chargée de communication, sont bénévoles à l’antenne des Petits Frères des Pauvres à Cluses (Haute-Savoie)
Ils accompagnent des personnes de plus de 50 ans, qui se retrouvent dans des situations de précarité ou de solitude.
Écoutez leurs témoignages:
Chaque semaine, Maxence et Julie essayent d’apporter une présence à ces personnes en marge de la société. “Il ne faut pas les obliger sinon elles se recroquevillent sur elles-mêmes », préviennent-ils. « Si on donnait tous 10 minutes par semaine, il n’y aurait plus de personnes isolées », conclut Maxence.
Un sujet réalisé le 21 février 2020 par Marylou, Noémie et Tigane, en classe de 5e au collège Assomption Mont-Blanc de Saint-Gervais-Les-Bains.
N.B. : Le sujet de ces élèves a été finalisé dans des circonstances particulières, à distance, en raison de l’épidémie de Covid-19.