La station d’épuration des Houches à la loupe

En avril 2022, la classe 6èmeB du Collège du Verney de Sallanches a visité la station d’épuration des Houches. Elle a été accueillie par la cheffe d’usine, Nadine Marzouk. Reportage.

À l’arrivée, une odeur désagréable saisit les narines. Une femme au sourire chaleureux nous accueille: Nadine Marzouk, cheffe de l’usine d’épuration des Houches, présente ses équipes et conduit tout de suite les élèves à l’entrée de la station d’épuration, où on aperçoit de grands bassins pleins d’eau. Partout, il y a des tuyaux en aluminium pour envoyer de l’air pur dans l’usine. Nadine Marzouk explique en détail aux élèves comment fonctionne une station d’épuration. «Voyons les traitements d’un peu plus près», dit-elle, avant de nous guider dans les souterrains. Ici l’odeur est presque insupportable, tous les élèves se bouchent le nez. Les enseignants, aussi. Les machines, qui tournent très vite pour que l’eau s’écoule rapidement, font un énorme bruit. Les élèves ont pu toucher avec leurs mains une crotte ramollie par l’eau. Elle avait été retrouvée par un membre de l’équipe de Nadine Marzouk pour montrer la consistance des rejets dans les bassins d’épuration. Heureusement, tout le monde portait des gants en plastique donnés par la cheffe de l’usine. Cette visite n’était pas la meilleure que les élèves ont fait à cause de l’odeur nauséabonde et des crottes qu’ils ont vu flotter au-dessus de l’eau. Mais elle était très instructive.

Nadine Marzouk a répondu à nos questions, en expliquant que les eaux usées arrivent à l’usine de la vallée de Chamonix et du village des Houches. Elle nous a montré le système de dégrillage, qui sert à filtrer les gros déchets, lingettes, rouleaux de papier toilette, etc. Elle nous a parlé de la technique de la «décantation». Elle consiste à trouver le bon dosage de produits chimiques qui se collent aux saletés pour les faire tomber au fond de l’eau. Ensuite, on les retire des bassins où se fait le traitement biologique: les eaux coulent à travers un système composé de billes d’argile sur lesquelles se développent des micro-organismes qui sont censés manger d’autres micro-organismes qui, eux, polluent les eaux. Dans le traitement biologique, on ajoute des produits pour enlever l’acidité de l’eau, où des bulles d’air sont aussi injectées pour faciliter le développement des micro-organismes.
Dans une station d’épuration, on fait aussi le «déshuilage», c’est-à-dire éliminer les huiles présentes dans les eaux, et le «dessablage», avec des gros râteaux qui poussent le sable ou les cailloux au fond de l’eau. Il y aussi le traitement «physico-chimique» des polluants pour les assembler dans des boues mélangées puis déshydratées par des épaississeurs. Le résultat est directement envoyé à l’incinérateur de Passy. L’eau épurée, qui est rejetée dans l’Arve, n’est pas potable. La station d’épuration des Houches peut traiter les eaux usées rejetées par 60 000 habitants.

Le reportage été réalisé par Sophia et Lucas, avec la collaboration de Laura,
qui a interviewé Nadine Marzouk, et Gabin (opérateur audio),
la retranscription de l’enregistrement audio a été effectuée par Cloé et Maëlysse,
élèves de la classe 6èmeB du Collège du Verney de Sallanches / Avril 2022

Nadine Marzouk, cheffe d’usine à la station d’épuration des Houches, montre aux élèves un échantillon des boues qu’on retire des eaux usées. Photo © Valentine / Classe 6èmeB du Collège du Verney de Sallanches / Avril 2022
Dans les souterrains de la station d’épuration, l’odeur est presque insupportable, tous les élèves se bouchent le nez. Photo © Camélia / Classe 6èmeB du Collège du Verney de Sallanches / Avril 2022

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