A force d’entendre parler des insectes comme étant la nourriture d’avenir, nous avons décidé de franchir le pas.
Il suffit de quelques clics sur internet pour commander des insectes comestibles. Deux jours après notre achat, le précieux colis est arrivé. Avec appréhension, nous découvrons un petit sachet contenant les insectes. Au menu ce jour-là : grillons et vers de farine. Les grillons frits en imposent tout de même: près de deux centimètres de longueur. Nous décidons de commencer par les vers grillés, d’une belle couleur dorée. La recette comporte des épices, ce qui permet de faire abstraction de leur aspect rebutant. On se convainc que ces insectes sont bons pour la santé, riches en protéines, oméga-3, vitamines et en fibres. Et made in France. Les fournisseurs, comme La Criqueterie ou Micronutris, élèvent ces insectes dans des fermes de Toulouse, de Moselle ou de l’Ain. Ils proposent même des insectes pour l’apéritif au thym, au curry ou encore au chocolat.
Un élevage écologiquement rentable
Au-delà de l’aspect exotique, si l’on désire nourrir les 9,8 milliards de personnes qui seront sur Terre en 2050, il faudra passer par un élevage accru de sources de protéines. La consommation d’insectes peut être une alternative à nos habitudes alimentaires. Comparativement aux autres animaux, les insectes constituent un choix judicieux pour un élevage raisonné.
Pour produire 1 kilo d’insectes, seulement 2 kilos d’aliments sont nécessaires. A titre de comparaison, pour produire 1 kilo de bœuf, il faut 20 kilos de végétaux. De plus, les insectes demandent proportionnellement moins d’eau que les autres animaux et peuvent se nourrir de déchets organiques. Sans compter qu’un élevage d’insectes produit de 10 à 100 fois moins d’émission de gaz à effets de serre qu’un élevage de porcs. De quoi tous vous convaincre de devenir insectivores…
